Nous sommes très nombreuses à nous mettre une pression de “ouf” pour pouvoir dire “Je gère, je m’en occupe”. Mais combien d’entre-nous connaissent le prix réel à payer pour être cette femme si impressionnante, si formidable, si responsable et si efficace ?
⏩ Cela veut dire quoi être dans l’hyper-responsabilisation ?
C’est se sentir responsable et engagé dans de nombreuses activités au travail, à la maison avec l’obsession de fournir des résultats attendus SANS mettre en parallèle les moyens dont nous disposons pour y arriver.
Par moyens, j’entends :
- un niveau d’énergie à un moment donné correspondant à l’énergie nécessaire à une action particulière,
- des connaissances suffisantes permettant la réalisation d’un projet,
- un temps mobilisable pouvant être alloué à ce projet,
- des outils appropriés et mis à disposition pour réaliser la tâche jusqu’au bout.
C’est être ou se sentir responsable avec une notion d’utilisation d’énergie conduisant à un surinvestissement.
Que recherche-t-on dans l’hyper-responsabilisation ?
L’hyper-responsabilisation peut être recherchée car elle procure :
- une excitation, car je me sens partie prenante sur plusieurs fronts (professionnel, familial, etc.),
- un sentiment de puissance, car je domine un sujet,
- un sentiment d’exister, de pouvoir me faire remarquer,
- une possibilité de faire mes preuves vis-à-vis de moi-même ou des autres,
- une possibilité de montrer que les efforts fournis sont impressionnants et que cela me fait apparaître comme quelqu’un de formidable, de responsable et d’efficace.
Quels peuvent être les inconvénients de l’hyper-responsabilisation ?
Au bout d’un certain temps, il est possible d’avoir l’impression :
- d’être submergée par les actions à produire dans un espace-temps limité, un temps qui ne convient plus,
- d’être sur les starting-blocks, de toujours courir,
- de ne pas avoir de marge de manœuvre,
- d’être la cible de nouvelles demandes,
- de devoir être toujours dans la perfection et donc de ne pas avoir droit à l’erreur,
- de réaliser les choses seules et de manquer parfois de soutien,
- de manquer de respect, d’écoute, d’échange, de dialogue,
- Etc.
L’hyper-responsabilisation demande des investissements coûteux en temps, en énergie, en stress. Les responsabilisations perçues au premier abord sous l’angle d’activités challengeantes deviennent sources de tensions physiques et nerveuses.
Quels sont les risques de l’hyper-responsabilisation sur ma santé mentale et physique ?
Lorsque l’on s’investit de manière trop intense ou sur du long terme, cela peut créer du stress, de la fatigue, des insomnies, des tensions musculaires, et cela, de manière plus ou moins chronique.
Quels sont les signes qu’une hyper-responsabilisation s’enlise ?
- avoir plus de facilité à se lever le week-end que les jours de la semaine,
- avoir un planning plein “à craquer”,
- de toujours devoir en faire plus pour “rester à la hauteur”,
- de ne plus avoir d’énergie pour VIVRE suffisamment le BIEN FAIRE qui est une aide précieuse pour ÊTRE BIEN,
- de ne plus avoir de temps pour se perfectionner, pour apprendre de nouvelles choses,
- de ne plus trouver de sens à ce que l’on fait,
- d’avoir l’impression de passer à côté de sa vie.
La croyance de toujours faire en oubliant au passage l’envie et le besoin d’Être peut mener à de multiples problèmes tels : la dépression, l’infarctus, le burn-out voire l’envie de disparaître.
Il n’est pas rare qu’une forme de surcharge de travail conduise à une forme de désengagement mental, énergétique, moral. Une forme de loyauté à ce qui semble avoir “toujours” existé peut donc mettre en péril notre santé.
⏩ Comment mettre en place des alternatives à l’hyper-responsabilisation ?
Il peut être intéressant de donner de l’importance à d’autres domaines de sa vie en dehors de celui où l’on est hyper-responsabilisée.
Mettre son temps de travail en compétition avec d’autres temps
Autrement dit, si nous ne donnons pas une réelle importance à d’autres aspects de notre vie, le travail aura toujours plus d’importance que tout le reste. Le travail sera toujours une priorité et nous continuerons à regretter de ne pas avoir de place pour d’autres centres d’intérêts.
Définir le temps que l’on souhaite accorder à son travail et au reste
Cela veut dire délimiter ses plages de travail sur son planning et inscrire de manière précise les autres rendez-vous privés (avec les autres et soi-même) aussi. Si nous accordons du temps à notre santé et bien prenons notre rendez-vous pour une mammographie et inscrivons-le !
Si je m’engage dans un nouveau projet, une nouvelle activité, peut-être, aurai-je besoin de me désengager d’une autre et cela sera parfaitement OK. Choisir, c’est renoncer. Renoncer, c’est faire aussi de la place pour soi et les gens que l’on aime et c’est parfaitement OK.
Faire le parallèle entre ce que j’investis et ce que cela m’apporte
Je ne parle pas ici que d’investissement financier, mais bien en termes de temps, d’énergie, d’attention, d’amour. Un salaire intéressant peut ne pas compenser le temps que je n’ai plus pour mes proches. Se rendre disponible chaque fois que quelqu’un nous le demande, mais ne trouver personne pour s’occuper de notre poisson rouge en notre absence pose question.
Être honnête vis-à-vis de mes besoins et de mes envies
Il n’est pas toujours aisé de faire la part des choses entre nos propres besoins et envies, et les besoins et envies des autres. C’est qui qui choisit, c’est qui qui décide ? Moi ou l’autre ?
Ce qui était vrai hier ne l’est peut-être plus aujourd’hui. Alors, soyons attentives à nos ressentis, à l’écoute de notre présent !
Savoir lever le pied en regardant ce qui a été fait plutôt que ce qui reste à faire.
N’oublions pas de nous arrêter un moment sur tout ce qui a été fait au cours de notre journée.
Nous nous sentirons plus légères si tout ce qui est à faire est sur un agenda, inscrit sur une liste plutôt que présent dans notre tête.
Veillons à ce que nos OUI et nos NON soient pleins de sens
Entrainons-nous à dire des oui, des non avec assurance et si ce n’est ni un oui ni un non, dîtes “j’ai besoin de temps pour faire le point”;).
N’hésitons pas à nous faire aider, accompagner par un coach de vie, un mentor, un professionnel de santé
Ils seront une aide précieuse si nous sommes désireuses de changer de vie, d’améliorer notre bien-être ou d’établir de nouveaux objectifs. Nous avons l’impression de faire du surplace ? Faisons appel à des professionnels pour prendre du recul et lever quelques freins.
N’ayons pas peur de nos doutes, de nos peurs, de nos émotions, ils ont tant à nous apprendre sur nous et la personne que nous sommes en train de devenir.
Face à nos différentes responsabilités, vérifions régulièrement que notre santé physique et mentale est satisfaisante. Que le prix à payer en vaut la chandelle !
Continuons à prendre du plaisir dans nos périodes d’hyper-responsabilisation, si cela ne ne se fait pas aux détriments des autres domaines de notre vie. Si en fin de journée, de semaine nous n’avons plus d’énergie pour exister en dehors de ces responsabilités, il est temps de reprendre en main notre vie actuelle. Les futurs problèmes de santé s’évitent dans la gestion de notre présent.
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Se construire une vie plus zen dépend d’une meilleure connaissance de qui nous sommes, de qui nous aspirons à être. Nous sommes toutes en chemin.
Zen By You vous souhaite une belle journée de rencontre avec votre monde intérieur.
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