Leçon 2 : L’intuition, un outil sous-estimé dans le processus de décision
De nombreux dirigeants hésitent à utiliser l’intuition, car elle semble moins rationnelle ou difficile à quantifier. Pourtant, dans des environnements dynamiques où les données ne suffisent pas toujours, l’intuition devient un atout clé. Comme le souligne Sylviane Jung : “L’intuition n’est pas un mystère ou une magie, mais une compétence essentielle, profondément ancrée dans l’expérience et accessible à tous.“
🔵 L’intuition en complément de l’analyse des données
L’intuition ne doit pas remplacer l’analyse, mais la compléter. Dans des situations où les informations sont incomplètes, elle capte des signaux faibles, souvent invisibles dans les données chiffrées. Ces signaux proviennent de votre connaissance du secteur, vos observations et votre expérience. Ils créent une synthèse mentale rapide, vous permettant de prendre des décisions plus justes, même dans l’incertitude.
🔎 Exemple concret : Steve Jobs et l’iPhone
En 2007, Steve Jobs a lancé l’iPhone, un produit qui allait révolutionner l’industrie des télécommunications. À cette époque, les études de marché étaient sceptiques quant à l’idée d’un téléphone combinant plusieurs fonctions en un seul appareil. Les experts pensaient que le marché était déjà saturé avec les téléphones à clavier, comme les BlackBerry et les Nokia, et que les consommateurs ne voudraient pas d’un écran tactile. Cependant, Steve Jobs a suivi son intuition. Il percevait une demande latente pour un appareil simple, élégant et intuitif, capable de combiner téléphone, appareil photo et lecteur de musique. Cette décision, en grande partie intuitive, a révolutionné le marché mondial et redéfini les standards technologiques. Steve Jobs a su capter un besoin inconscient que les analyses de marché traditionnelles ne pouvaient pas détecter.
🔵 Proposition de mise en pratique dans votre environnement professionnel
👉 Prenez un moment pour réfléchir à une situation récente dans lesquelles l’analyse des données ne vous a pas semblé suffisante pour prendre une décision claire.
Lors de cette réflexion :
- Quels indices non-verbaux avez-vous perçus dans votre environnement ou chez votre interlocuteur ? Pouvez-vous vous en souvenir ?
- Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir une approche plutôt qu’une autre ? Y avait-il une hésitation avant de faire ce choix ?
- Avec le recul, si vous vous étiez fié uniquement aux données, votre décision aurait-elle été différente ?
- Pensez-vous avoir dépassé l’analyse des données en intégrant un aspect intuitif dans votre décision ?
Apprenez à reconnaître ces moments où l’intuition peut compléter vos analyses et vous permettre de prendre des décisions plus éclairées et mieux adaptées à la réalité complexe de votre environnement professionnel.