Et si c’était bon d’écouter vraiment ?

Entendre et écouter sont deux notions différentes.

Entendre sous-entend qu’un bruit vient à nos oreilles sans que nous n’ayons fait appel à aucune action spécifique ; un mouvement de l’extérieur vers l’intérieur rendu possible du fait d’une capacité physique.

Écouter fait appel à une capacité cognitive, en lien avec le cerveau. Le cerveau recherche et récolte des informations en vue d’une interprétation. Les données perçues permettent d’identifier ces bruits au sein d’un environnement, d’un contexte donné. Le mouvement se fait de l’intérieur vers l’extérieur. J’entends un bruit et je l’écoute pour l’identifier.

 La difficulté d’écouter aujourd’hui

  • Dans le brouhaha, j’entends ou j’écoute ?

Au quotidien, nous faisons ou essayons de faire mille choses en même temps. Nous nous mettons la pression pour “rester à la page”, “ne rien rater”, “ne pas être le/la dernière à être au courant”. Tout entendre, mais pour quel résultat ? Finalement rester en surface, flotter sur les informations sans naviguer. Être et rester dans le flou artistique.

 

Sans y mettre de l’attention et de l’intention, il est difficile de se centrer suffisamment pour écouter, on ne prend pas ce temps nécessaire pour recevoir, goûter, digérer l’information, la faire sienne et choisir ou non de la transmettre.

Tout va si vite, nous avons tendance à papillonner. À vouloir ne rien rater, on finit par rater l’essentiel : écouter, oui écouter vraiment et pas seulement entendre d’une oreille discrète.

  • De quelle écoute parle-t-on ?

Il y a une multitude de manières d’écouter. Plus nous sommes dans le tourbillon de nos vies et plus il est compliqué de gérer le flux des bruits entrants. Voici quelques types d’écoute :

  • L’écoute active : utilise le questionnement et la reformulation pour être “certain” d’avoir compris le message.
  • L’écoute empathique : implique de capter aussi les signaux émotionnels émis par l’autre et d’être capable de se mettre d’une certaine manière à sa place.
  • L’écoute totale : donne les signes d’une attention exclusive.
  • L’écoute systémique ou “flottante” : prend en compte le contexte de référence y compris les croyances de l’interlocuteur.
  • L’écoute dynamique : distingue les informations parasites des informations qui sont nécessaires à la compréhension.
  • L’écoute d’inconscient à inconscient : prend en compte ce qui se passe en dehors des cinq sens.

Y-a-t-il une ou plusieurs écoute(s) avec laquelle/lesquelles vous êtes familier(e) ? Que pouvons-nous faire pour améliorer la qualité de notre écoute ?

 Et si on reprenait le chemin de l’écoute ?

D’abord, il est essentiel de cultiver la bienveillance à l’égard de soi-même quant à sa manière d’entendre ou d’écouter jusqu’à maintenant.

 

  • Accueillir une nouvelle manière d’être dans l’écoute

L’écoute se fait avec nous alors qu’entendre se fait sans notre intervention, un peu malgré nous. L’écoute implique donc un certain effort contrairement à la notion d’entendre.

L’écoute demande une certaine discipline, un certain courage afin de changer certaines de nos habitudes de fonctionnement. Ce changement est à envisager comme une nouvelle dynamique à mettre en place.

Écouter, c’est aussi s’autoriser à découvrir quelque chose. Cette écoute n’est pas selon moi à considérer comme un instantané, mais plutôt comme un cheminement. Essayons de voir cette écoute comme une découverte, un voyage qui se construit. L’énergie dépensée n’est plus passive mais bien active.

  • Accepter de perdre des informations non-pertinentes

Rester au niveau “entendre”, c’est être dans un brouhaha d’informations que nous ne pouvons pas contextualiser aisément. Cependant une information hors contexte n’est pas qualifiable et devient de ce fait “un oui dire”, une rumeur. Les bruits de l’extérieur sont en quelque sorte de la malbouffe dont nous acceptons de nourrir notre intérieur par non-connaissance ou parce que nous avons l’impression de ne pouvoir accéder à autre chose.

Passer la plus grande partie de sa journée à entendre, c’est rester éloigné(e) de soi et de l’autre. On peut se sentir comme agressé(e) et se recroqueviller à l’intérieur de soi jusqu’à ne plus vraiment exister. Alors évitons le plus possible les situations où nous sommes dans une position d’entendre des informations en continu. Le flux incessant a pour conséquence d’attirer notre attention.

Ces informations entendues “non pertinentes” ne nous apportent que peu de substances nourrissantes or nous en sommes malgré nous parfois addict (ex. : réseaux sociaux). Alors pourquoi sommes-nous conscient(e)s de gaspiller une énergie précieuse à entendre ce brouhaha, et en même temps conscient que se protéger de ces bruits, de ces informations est difficile à mettre en place ?

  • Reconnaître la paresse et la peur du changement comme des freins à l’écoute

Par paresse, par facilité, nous nous laissons porter par la routine et nous ne nous rendons pas compte de notre non-évolution. Il nous semble que faire “comme toujours” nous permet d’éviter les efforts, le changement et les conséquences de celui-ci.

 

Par peur de remettre en question, de prendre le risque de “ne pas comprendre” ou de “trop bien comprendre”, on laisse l’environnement nous remplir les oreilles avec des choses sur lesquelles nous n’intervenons pas. On ne questionne pas pour savoir, on laisse faire, on se déresponsabilise.

Accepter de faire différemment, c’est donc souvent rencontrer en amont des résistances : ma paresse d’évoluer, ma peur de ce que je ne connais pas.

Il est important de reconnaître et d’accueillir mes freins afin de pouvoir les transcender.

  • Nourrir son écoute avec audace et courage

Écouter, c’est prendre en compte l’adversité, c’est établir un relationnel différent avec soi-même et ceux qui nous entourent. Le brouhaha est mon quotidien, il m’est familier, il me rassure, le plus souvent, je l’aime même s’il me stresse, car il reste un repère dans mon existence.

Écouter par rapport à entendre demande de combattre l’inertie et la résistance au changement et pourrait s’assimiler donc à de l’audace car je quitte le superficiel pour aller découvrir des choses que je ne connais pas encore.

Écouter l’autre ou soi-même, demande du courage pour aller à la découverte de ce qui se joue au présent. Je mets tout en œuvre malgré les difficultés pour accéder à une certaine vérité qui pourrait me déranger ou tout au moins me challenger.

Vous en conviendrez, il est plus simple d’entendre que d’écouter car avoir l’audace et le courage d’écouter c’est se confronter à une réalité sans cesse renouvelée.

 Améliorer son attitude d’écoute

La difficulté principale rencontrée dans le processus d’écoute est de ne pas se laisser happer par des éléments qui ne nous concernent pas vraiment.

  • Pouvoir reprendre le contrôle de sa vie

Le contrôle de sa vie passe par l’expérience du processus d’écoute avec une présence à soi et un engagement personnel pérenne.

C’est pratiquer le lâcher-prise. C’est ne plus être dans ce qui a été pour se concentrer sur ce qui est, avec l’intention de continuer à construire à travers l’écoute orientée vers soi et les autres, le processus de transformation.

Il n’y a pas une manière, mais bien des manières d’appréhender l’écoute, c’est pourquoi cela est si déroutant et demande beaucoup d’entraînement. Il n’est pas rare de rencontrer des difficultés, de perdre le fil conducteur.

  • Prendre conscience des pouvoirs de l’intention et de l’attention

L’intention d’écouter est nécessaire pour que cette écoute puisse être mise en action de manière qualitative et soutenue. L’intention sous-entend d’être prêt(e) à se rendre disponible pour percevoir des informations contextualisées. Notre esprit capte alors les éléments qui sont nécessaires pour qualifier l’écoute afin de développer une compréhension de ce qui est en train de se jouer.

Nous avons également besoin de l’attention c’est-à-dire de la concentration, de rester focus sur ce qui se passe. Si nous voulons progresser, nous ne pouvons pas divaguer et nous laisser disperser par des parasites ambiants.

Sans intention positive, nous ne pouvons écouter car l’attention sera déroutée par le brouhaha extérieur ou notre dialogue intérieur. Améliorer son écoute aujourd’hui, c’est se rendre compte des temps précieux perdus à entendre au lieu d’écouter.

***

Se remettre à écouter vraiment demande beaucoup de présence à soi, à l’autre, demande une grande vigilance face aux multiples parasites internes et externes.

Écouter, c’est être un auditeur(trice) actif(ve), c’est donner de la valeur à l’autre et à soi-même, c’est être pleinement engagé(e) dans un processus d’écoute sincère, bienveillant. Écouter demande de ne rien faire d’autre qu’écouter au présent.

Prendre conscience de la valeur de l’écoute, c’est se donner le choix, la possibilité de s’élever, de voir les choses différemment et donc d’évoluer. Le résultat : se sentir mieux, avoir plus confiance en soi et rester aligné(e) avec ses valeurs.
Même si nous vivons à 200 à l’heure et que nous sommes souvent stressé(e)s et agacé(e)s, écouter au lieu d’entendre nous apporte une solution naturelle pour nous offrir une parenthèse détente. Pour ma part, je n’hésite pas en fonction des périodes de tensions à m’offrir une attention avec des boissons bien-être ou des huiles CBD enrichies aux huiles essentielles.

 

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J’espère que cet article résonne en vous et que vous souhaiterez donner encore plus de sens à votre écoute et à l’écoute de l’autre.

Zen By You vous souhaite une belle journée de rencontre avec votre fonctionnement intérieur en harmonie avec vous-même, avec l’autre, avec l’univers.

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